Il était une fois

Un peu d’histoire

Idéalement situé au carrefour entre la France, la Suisse et l’Italie, Chemin-dessus surplombe Martigny et la vallée du Rhône. À 1150 m d’altitude sur le Mont-Chemin, ce petit village bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel.

« Perdu entre les arbres et la forêt, l’Hôtel Beau-Site est érigé au milieu de nulle part. Depuis un siècle, il vieillit à Chemin-Dessus. Ses parquets grincent et ses murs jaunissent. Mais sa vocation est immuable. Il offre le calme et la tranquillité. Dans ce cadre où seule la nature règne, la clientèle opère un retour aux sources. Atmosphère et ambiance particulière. » (Magazine-Journal de Sierre-1993)

Au tournant du XXe siècle, la Pierre Avoi (ou Pierre-A-Voir) est un but de promenade apprécié des nombreux touristes qui séjournent dans la région de Martigny. L’ascension de la Pierre-à-Voir est décrite par les guides de voyage comme « l’un des plus beaux panoramas de Suisse ». La route reliant Martigny à la Pierre-à-Voir voit la construction de plusieurs établissements hôteliers.
À cette époque, le touriste était roi sur le Mont-Chemin. Il y avait cinq hôtels entre Chemin et le col du Lein. Aujourd’hui, seul le Beau-Site a survécu en tant qu’hôtel, malgré une brève interruption d’exploitation entre 1972 et 1982.

À cette époque, le touriste était roi sur le Mont-Chemin. Il y avait cinq hôtels entre Chemin et le col du Lein. Aujourd’hui, seul le Beau-Site a survécu en tant qu’hôtel, malgré une brève interruption d’exploitation entre 1972 et 1982.

Le Beau-Site de la famille Pellaud-Crettex, de 1912 à 1982

Anatole Pellaud-Crettex construisit l’hôtel Beau-Site en pierre dans un style Historicisme rural. Érigé sur 5 niveaux, dont le dernier sous le toit en demi-coupe, il possède au 2e niveau et sur toute sa longueur une grande véranda en bois avec des baies vitrées. Sa façade arbore des balcons privés et symétriques et dans un angle se trouve un jardin avec un pavillon ouvert.

Dans un guide de voyage de 1924, l’Hôtel vante son confort moderne (électricité, bain dans l’Hôtel, poste, télégraphe, téléphone) et ses aménagements (grande véranda vitrée, terrasse, tennis, croquet). Le tarif d’une nuitée était de CHF 6.- à 7.-.

L’hôtel Beau-Site traverse les âges avant tout grâce à la passion qu’il déclenche auprès de ses exploitants. Comme si l’histoire ne voulait jamais s’arrêter. Le calme et la sérénité de celui-ci sont également inscrits dans ses murs, comme quelque chose de difficilement explicable. On pourrait dire qu’il est un peu l’ancêtre du mouvement hôtelier « wellness » actuel. Cette sobriété et sa simplicité, lui procurent un cachet « hors normes » qui restent année après année malgré l’expansion et la transformation des standards touristiques. Les clients viennent avant tout s’y ressourcer, pour fuir la frénésie actuelle. Décidément, c’est un endroit hors du temps.

M. Anatole Pellaud-Crettex exploita l’hôtel suivi de ses fils jusqu’à la fin des années soixante avant de cesser son activité pendant une dizaine d’années. L’Hôtel restera aux mains de cette famille jusqu’en 1982.

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Un nouveau départ

En 1982, la famille Pellaud-Crettex vend le bâtiment à M.Vuilleumier, un Appenzellois qui reprend l’affaire : « Au moment de l’achat du bâtiment, le projet était de vivre en communauté. Je suis tombé par hasard sur l’Hôtel Beau-Site. Il avait fermé ses portes dix ans auparavant. Autant d’années durant lesquelles son propriétaire cherchait à le vendre. En vain. Je tombais bien. J’ai donc acquis cette maison. Et pendant trois ans, nous y avons vécu à dix. Les autres travaillaient à l’extérieur ; moi, je m’occupais du café. »

Depuis sa construction en 1912, l’hôtel Beau-site se laisse guider par la quiétude comme vocation. Urs Vuilleumier quant à lui a su jouer de cette vocation pour donner une âme à son établissement. Très naturellement des écrivains, des familles, des convalescents, des citadins, des amoureux de la nature commencèrent à faire vivre ce lieu.

Les rénovations commencèrent en 1989. D’abord avec l’isolation des vérandas pour rendre leur utilisation possible aussi durant l’hiver. Les travaux de groupe (séminaires, stages,…) ne tardèrent point à faire partie de la clientèle. L’atmosphère qui règne dans cette maison encourage le calme et la rencontre. Avec soi, et avec l’autre… Année après année, l’hôtel fût bonifié, embelli par son nouveau propriétaire, mais la maison n’a pas changé ni dans sa structure ni dans ses innombrables détails.

En 1999 s’accomplît la deuxième phase de rénovation, avec l’installation de détecteurs de fumée et la sécurisation du réseau électrique. À cela s’ajoute les rénovations des salles de bain. Les chambres sont également rénovées dans le temps, tout en gardant leur cachet originel.

Avec la demande croissante d’un type de clientèle qui cherche calme et ressourcement, travaux de groupe, stages ou rencontres professionnelles, Mr Vuilleumier entrepris le plus gros des travaux de réfection en 2005 avec la construction d’une salle de séminaire, en remplacement d’une annexe accolée à l’hôtel.

Cette nouvelle salle de séminaire de 100 m2 n’était pas la seul grande transformation de l’année 2005. La restauration du toit principal avec la pause de capteurs solaires, la peinture des façades et le remplacement du système de chauffage était aussi au programme.

L’hôtel fut en avance sur son temps en matière d’écologie, puisqu’il fut le premier hôtel du Valais chauffé grâce à l’énergie du bois (pellets) avec un appoint solaire.

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La gestion en collectif, de 2013 à 2020

En mai 2013, M. Vuilleumier remet les clefs de la bâtisse à quatre jeunes motivés qui souhaite perpétuer la longue tradition de l’établissement. Touchés par la philosophie et les valeurs de cet endroit, ils font vivre le lieu en bousculant un peu les habitudes de gestion d’une telle entreprise. Afin de combiner vie familiale et vie professionnel, l’association se révéla comme une évidence, amenant également son lot de difficultés.

À travers une organisation collective où la figure du patron disparaît, ils accueillent des gens de passage, des touristes amoureux du lieu, des habitués ou des curieux. Mais surtout de nombreux groupes qui viennent travailler dans un cadre hors norme, où l’intériorisation au service de la créativité ne demande qu’à s’émanciper.

La co-gestion, de 2020 à 2022

Depuis 2020, l’un des anciens gérant, Olivier Higonnet et une nouvelle arrivante, Carole Pfirter ont repris la gestion de l’hôtel Beau-Site. Tous deux ont à cœur de perpétuer les valeurs de ce mythique lieu et de bonifier ce bâtiment centenaire.

Depuis 2020, plusieurs projets de rafraîchissement ont déjà vu le jour. Nous avons déjà rénové 10 chambres, tout en gardant leur cachet d’origine. Ici, rien de superflu, même les lavabos en porcelaine de l’époque restent fièrement à leur place.

En mai 2022, nous avons fait le choix d’investir dans une nouvelle literie afin d’augmenter le confort des pensionnaires. Le choix s’est porté sur des matériaux naturels, durables et le plus local possible. Pour ce faire, nous avons collaboré avec l’entreprise Europe&Nature, entreprise familiale basée à Epalinges (VD). Nous avons régénéré les duvets et changé le linge de lit. Le petit plus de ce projet : tous les anciens lits ont trouvé des repreneurs dans le village et aux alentours !

La collaboration « main dans la main » entre le propriétaire, les anciens et les nouveaux gérants offre une grande liberté d’action et une ouverture pour de magnifiques projets à venir…

Depuis 2023, Carole Pfirter à pris les rênes de l’hôtel avec tout l’amour et la passion pour l’humain, l’accueil et l’hôtellerie qu’elle a hérités de sa famille. Avec beaucoup de coeur, elle s’engage à préserver l’âme d’un lieu chaleureux et inspirant, nourri par une philosophie d’accueil respectueuse et écologique établie par ses prédécesseurs depuis 40 ans. Carole accorde une attention particulière à l’accueil, la qualité et à l’esprit d’équipe, veillant à ce que chaque visiteur se sente « comme à la maison ». Ensemble avec son équipe, elle s’investit pleinement pour que l’hôtel reste un petit havre de paix et de partage.

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